Michael Collins

de Neil Jordan, 1996, *

On est un peu éton­né, devant ce film. Tout d’a­bord, on a l’im­pres­sion que Michael Collins est l’homme qui, à lui seul, a obte­nu l’in­dé­pen­dance de l’Eire. Même De Valera, géné­ra­le­ment recon­nu comme un des hommes-clefs de l’in­dé­pen­dance et de la vie poli­tique de la République d’Irlande, paraît avoir à peine exis­té. Etonné aus­si de voir Collins inter­pré­té par un acteur d’une qua­ran­taine d’an­nées, Liam Neeson, alors qu’il n’a­vait pas trente ans en 1916.

Les acteurs sont excel­lents, la réa­li­sa­tion est bonne. Le tout souffre pour­tant de quelques lon­gueurs et n’ar­rive pas à trou­ver sa place, entre film d’ac­tion hol­ly­woo­dien, poli­tique-fic­tion et docu­men­taire. On oscille sans cesse entre ces trois ten­dances et, au final, on n’est guère convain­cu his­to­ri­que­ment (ce n’est cepen­dant pas ridi­cule comme Pearl Harbor, ras­su­rez-vous) et un peu las­sé, comme après un docu­men­taire languissant.

Et, sur­tout, on a la désa­gréable impres­sion que tout était réuni pour faire beau­coup mieux.