Le couperet

de Costa-Gavras (au fait, il a pas de pré­nom, lui ?), 2004, ****

Attention, Costa-Gavras est de retour en grande forme ! Photo impec­cable, soi­gnée, réa­li­sa­tion sans temps morts… Revoilà le Costa de Z ou de La main droite du diable, avec quelques lon­gueurs en moins ! La qua­li­té de la prise de vues, les jeux de lumière, du très beau boulot.

Et le film, me direz-vous ? Et bien…

On pour­ra lui repro­cher de ne pas faire dans la den­telle, les idées étant par­fois assé­nées avec une clar­té et une sim­pli­ci­té rares ; mais cela reste effi­cace, et cer­tains petits coups de griffe passent en toute dis­cré­tion, comme les douze mille pubs (sans marques) qui vous assaillent, à l’i­mage de ce que les ven­deurs nous imposent dans la vie quo­ti­dienne. L’histoire cen­trale est assez ori­gi­nale pour atti­rer (un cadre supé­rieur au chô­mage convoi­tant un nou­veau poste décide d’é­li­mi­ner phy­si­que­ment les cinq can­di­dats qu’il estime meilleurs que lui) et José Garcia campe super­be­ment ce meur­trier ordi­naire. Vraiment, un excellent film à tous points de vue, et qui n’ar­rive pas à se conten­ter de rendre le cer­veau disponible.

PS : Gavras a bien un pré­nom, Konstantinos, dont Costa est un diminutif.