Fête de la musique

Bon, okay, a prio­ri, je suis pas fan des situa­tions où l’on encou­rage une par­tie la popu­la­tion à faire chier le monde en lui don­nant un pré­texte à faire du bou­can toute la nuit. Mais voi­là, on a en ce moment un 50–135 de chez Pentax à prendre en mains, donc j’ai consi­dé­ré que c’é­tait une bonne occa­sion de voir ce que ça vaut, une optique à f/2,8 constant dans la pénombre.

J’ai donc un peu tour­né dans mon quar­tier en shoo­tant de temps en temps. J’ai un peu essayé de jouer avec les cadres, de don­ner un pre­mier plan à la pho­to, ce qui est un régal avec un caillou aus­si lumi­neux qui peut vrai­ment réduire la pro­fon­deur de champ.

Toutes les pho­tos ont été faites avec cet objec­tif, donc ceux qui me diront “là, fal­lait cadrer plus large” sont poli­ment priés d’al­ler se faire sodo­mi­ser par des Hellènes.

Fête de la musique

Peu avant 21 h, il fait encore bien jour. Un groupe ins­tal­lé en bas de la rue, devant un bis­trot. Rock un peu rétro, Beatles et Stones au programme.

Fête de la musique

Un bat­teur tout seul dans son coin, un peu per­du au milieu de ce bazard ?

Fête de la musique

21 h 11 : le soleil se couche. Il se reflète un peu sur le bitume et fait des petits traits de lumière autour des gens.

Fête de la musique

Ave­nue Dau­mes­nil, le plus gros ras­sem­ble­ment est four­ni par les évan­gé­listes. Ils alternent : ici, le prêche…

Fête de la musique

…là, le chant. Dans les deux cas, Jésus est là tous les deux mots et il y a beau­coup, beau­coup de répé­ti­tion en boucle, comme pour se per­sua­der d’un truc pas si évident (toute res­sem­blance avec des “Si, Canon nous garde un 5D MkII pour la Kina, c’est sûr” serait fortuite).

(Je dis pas que Dieu n’existe pas ou qu’il n’y aura pas de 5D MkII, notez bien, j’ob­serve juste le com­por­te­ment des croyants : faut beau­coup répé­ter pour évi­ter de douter.)

Fête de la musique

Musée de la colo­ni­sa­tion, à la Porte dorée : un groupe de je sais pas exac­te­ment où, pas mauvais.

Fête de la musique

Retour en bas de chez moi en ren­trant. Les rockeurs de la pre­mière pho­to ont lais­sé la place à des jaz­zeux. Ici, un cla­vié­riste per­du dans un grand bor­del de matériel.

Dans la fou­lée, ils vont taper le bœuf avec les rockeurs. C’est pas désa­gréable d’a­voir une cla­ri­nette et un saxo alto der­rière une gui­tare satu­rée, en fait.

Fête de la musique

Et pen­dant qu’ils jouent avec leurs ins­tru­ments, je joue avec ma pro­fon­deur de champ.

In fine, j’ai été me cou­cher vers 23 h 30, mais pas moyen de dor­mir. Pas trop de la faute de la fête (j’en­ten­dais vague­ment un truc qui devait se faire du côté de l’ar­rêt Bel-Air, mais pas de quoi gêner), mais cha­leur plu­tôt éprou­vante. Tou­jours là à l’heure où j’é­cris, d’ailleurs.

Et l’ob­jec­tif ? Oh, ben vous ver­rez bien ce qu’on en dira quand on aura fini de le tes­ter un peu partout.