Charonne, semaines 15 et 16

Cinoche : j’ai vu Spir­it, c’é­tait pas bien. En fait, très exacte­ment, chaque séquence est totale­ment affligeante. Cepen­dant, c’est très loin d’être moitié aus­si mau­vais que Nuit de chien, dont je sors juste et qui m’a vrai­ment mis les nerfs : c’est régulière­ment igno­ble, mon­trant volon­tiers tor­tures et humil­i­a­tions divers­es, ça n’a absol­u­ment ni queue ni tête, le réal­i­sa­tion et la direc­tion d’ac­teurs sont épou­vantable­ment théâ­trales — mais pas du bon théâtre prime­sauti­er, non, la grande tragédie déclamée… Et surtout, c’est la quin­tes­sence de l’in­tel­lo-chi­ant, vous savez : plans-séquences de huit min­utes, silences entre chaque réplique le temps qu’on com­prenne bien ce qui vient d’être dit, manque juste le gong entre chaque séquence pour soulign­er l’ef­fet… Finale­ment, j’ai l’im­pres­sion d’avoir assisté à une pièce de théâtre de et avec Bar­ney Stin­son, sauf que Wern­er Schroeter, auteur de cette merde faite de prise de courge et d’en­vie de ger­ber, n’a pas eu le bon goût de per­dre un pari me don­nant le droit de lui explos­er la face.

Pour tout dire, à côté de ça, Irréversible est un chef-d’œuvre.

Hier, je me suis égale­ment fait Twi­light : fas­ci­na­tion, un élé­gant hybride de film de vam­pire et de truc de dje­uns, plutôt orig­i­nal dans le pro­pos — la ques­tion du “on ne joue pas avec la nour­ri­t­ure” y prend une dimen­sion plutôt inhab­ituelle — et agréable­ment ryth­mé. Seul prob­lème : l’ac­teur prin­ci­pal est un cer­tain Robert Pat­tin­son, que j’avais précédem­ment vu en tant que Cédric Dig­gory, et qui est apparem­ment devenu le sex-sym­bol abolu pour les gamines de 15 ans. Résul­tat : à cha­cune de ses appari­tions, ça par­tait en glousse­ments hys­tériques un peu partout dans la salle, ce qui est assez rapi­de­ment las­sant. Note pour plus tard : les films ou acteurs sus­cep­ti­bles d’at­tir­er les jeunes din­des se regar­dent le jeu­di, JAMAIS le mercredi.

Enfin, la semaine passée, j’ai été voir L’œil du mal, tra­duc­tion pour­rie du titre orig­i­nal Eagle eye. Un thriller tech­nologique, éton­nant et très équili­bré, par­fois sur­prenant (vous me direz, c’est la moin­dre des choses pour un thriller), que l’on peut voir comme une réin­ter­pré­ta­tion du bon vieux mythe de Franken­stein ou comme une antic­i­pa­tion auda­cieuse, au choix. Bref, c’est pas mal.

Sinon, après l’in­ter­mède Noël-jour de l’an car­ac­térisé par l’ab­sence totale d’ac­tu­al­ité (heureuse­ment, Pana­son­ic m’a filé un FS3 pour m’oc­cu­per), les affaires ont repris cette semaine, avec les renou­velle­ments de gamme du début d’an­née. Olym­pus nous a invité hier matin à l’Ob­ser­va­toire de Paris, joli bâti­ment dans le 14è, qu’on a pu en prof­iter pour vis­iter. Guide intéres­sant, trucs à voir, ça valait le détour. Reste à voir si ce fab­ri­cant aura la pos­si­bil­ité de nous laiss­er son prochain reflex quelques semaines : j’aimerais bien faire le Monte-Car­lo avec.

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