Transformers 2

de Michael Bay, 2009, O

Les nanards, vous le savez, c’est ma grande pas­sion. Alors tous les ans, je vois un film de Michael Bay. Et avec Transformers 2, Michael a vrai­ment bien assu­ré : c’est un très grand mil­lé­sime du nanard.

Le truc pour faire un bon nanard, en fait, c’est sur­tout de sous-exploi­ter des gens com­pé­tents. L’incroyable Hulk n’au­rait pas été aus­si mau­vais sans la décep­tion de voir Edward écra­sé dans un per­son­nage que le scé­na­riste n’a pas jugé utile de développer.

Là, le même phé­no­mène se répète avec Shia LaBeouf, dont j’ai l’im­pres­sion qu’il pour­rait s’en sor­tir avec des per­son­nages bien plus étof­fés que cet espèce d’é­tu­diant qui sauve le monde par acci­dent et dont le prin­ci­pal dilemme dans la vie est : être fidèle à sa copine ou se lais­ser faire par une robote qui a jeté son dévo­lu sur lui.

Pour le reste, Michael a au moins le mérite de la constance. Réalisation et mon­tage confiés à un épi­lep­tique en crise, effets spé­ciaux qui pètent mais bon, ça va cinq minutes, on a com­pris que tu maî­trises et il est peut-être temps de faire un film, par­tie sonore enva­his­sante et désa­gréable… Et scé­na­rio aus­si sub­til et ori­gi­nal que… Qu’un film de Michael Bay, tiens !

Bref, comme disait l’autre bar­bu : fuyez, pauvres fous.