Resident evil : Afterlife

de Paul Ander­son, 2010, ***

Ander­son n’est pas for­cé­ment le plus orig­i­nal des réal­isa­teurs. En revanche, c’est un bon faiseur : avec des gross­es ficelles bien clas­siques, il est capa­ble de faire des films qui tour­nent bien. Et quand il revient à Res­i­dent evil, série dont il avait réal­isé le pre­mier opus (après avoir passé beau­coup de temps sur sa PlaySta­tion, je pense), ce n’est ni pour copi­er les ancêtres, ni pour révo­lu­tion­ner le genre…

On retrou­ve donc une recette éprou­vée : plein d’ac­tion, quelques jeux de réal­i­sa­tions sur celle-ci his­toire de mon­tr­er que quand on maîtrise les effets spé­ci­aux, ça peut être super, un peu de gore bien sanglant, une ten­sion bien gérée, saupoudrez d’hu­mour noir et de Mil­la Jovovitch, emballez, c’est pesé.

Et puis, pour faire bonne mesure, ajoutez un stock de références pour faire sourire les geeks de mon âge, parce que bon, vue l’o­rig­ine du film, c’est à eux qu’on s’adresse : Prison break (série télé), Res­i­dent evil (jeu vidéo), Matrix (film), Zom­bie (film), etc, etc. Jusqu’à Har­ry Pot­ter et la pierre philosophale, en fait, dans un splen­dide remake du troll dans les toilettes.

Reste un aspect où Paul s’est vrai­ment dépassé : la stéréo­scopie. J’ai déjà dit à maintes repris­es que j’aimais ça quand c’é­tait bien fait (Avatar ou Drag­ons) et que je détes­tais au plus haut point quand c’é­tait foiré (Alice au pays des mer­veilles). Ici, franche­ment, ça arrache. Filmé à coups de Pace Fusion, le sys­tème assem­blant deux caméras Sony déjà util­isé par Cameron, opéré par Frank Fish­er (un spé­cial­iste du Pace Fusion, inter­venu sur qua­si­ment tous les films stéréo­scopiques d’Avatar à Voy­age au cen­tre de la Terre), on retrou­ve bien sûr les effets désor­mais con­nus ; mais Ander­son s’est per­mis de pouss­er l’ex­péri­ence plus loin en mul­ti­pli­ant les pro­jec­tions vers les spec­ta­teurs. Très casse-gueule (d’autres ont essayé et n’ont réus­si qu’à faire “décrocher” le regard), mais ici le réal­isa­teur s’en sort bril­lam­ment en s’ar­rê­tant avant le “trop”. Et quand des bouts de zom­bie frap­pent aux car­reaux de vos lunettes, ver­sion mod­erne du clas­sique effet “j’é­clabousse la caméra”, ça immerge bien le spec­ta­teur dans l’action.

Glob­ale­ment, c’est donc un très bon moment en per­spec­tive pour les amateurs.

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