Belle épine
|de Rebecca Zlotowski, 2010, **
Énième variation sur le thème de la jeunesse livrée à elle-même, avec dans le rôle principal une adolescente une peu paumée laissée seule chez elle au début des années 80 et dans le rôle de la tentation un lot de motards qui font des courses sauvages à Rungis. On s’attend presque à voir surgir Edouard Bracame ou Jean-Raoul Ducable d’un coin de plateau, mais finalement c’est pas très drôle, plutôt tendre avec les personnages quand même, et souvent un peu vain. La traversée du personnage principal laisse finalement assez froid et il manque quelques scènes un peu tendues.
Le principal intérêt, en fait, c’est peut-être bien Léa Seydoux et Anaïs Demoustier en petite tenue — deux actrices impeccables, de même que Agathe Schlenker et Johan Libéreau, mais dans un montage trop mou et avec des personnages trop peu travaillés pour qu’on les remarque vraiment.
Ah, tout de même, une séquence vraiment sublime, avec deux Honda et une Kawa sur la route, où le photographe a joliment joué sur le bokeh allongé de l’hypergonar (c’est tourné en CinemaScope) pour créer une véritable pluie de lumière. Très très beau.