La pub débile du jour

Ça se passe comme ça : un per­son­nage trie pièce par pièce un tas de caca­huètes au cho­co­lat, les sépa­rant pour trois convives ; mais un gros bour­rin fout tout en vrac, au déses­poir des gens qui atten­daient la fin du par­tage équi­table pour bouf­fer. Et la voix off d’ex­pli­quer qu’a­vec la nou­velle pré­sen­ta­tion du pro­duit, il y a qua­torze mini-sachets pour faci­li­ter le partage.

Ah.

Pre­mière remarque : avec qua­torze mini-sachets, c’est pas plus simple de faire trois tas équi­tables, vu que ça fait 4,6667 sachets par tas. La pub est donc par­ti­cu­liè­re­ment débile, c’est acquis.

Deuxième remarque : 14 ne se décom­pose qu’en deux fac­teurs pre­miers, à savoir 2 et 7. Il n’est donc pos­sible de faire un par­tage équi­table que pour un duo ou un groupe de sept. Le choix même du nombre de mini-sachets est donc com­plè­te­ment débile, ce qui donne une dimen­sion sup­plé­men­taire à la pub.

Si vrai­ment le but est de faci­li­ter le par­tage, y’a pas besoin d’être fort en maths pour se dire qu’un nombre hau­te­ment com­po­sé serait plus oppor­tun. Avec douze mini-sachets, par exemple, on peut par­ta­ger en deux, trois, quatre ou six tas sans effort.

Bon, après, on peut trou­ver le concept même de mini-sachets cré­tin, vu que c’est un gas­pillage de res­sources et que ça a for­cé­ment un coût de rajou­ter des sacs dans des sacs. Mais bon, si on com­mence à bro­car­der le sur­em­bal­lage dans les pubs, on n’a pas fini.