La piel que habito

de Pedro Almodóvar, 2011, **

Y’a plein de bonnes idées — le trai­te­ment qu’un scien­ti­fique qui a jus­te­ment besoin d’un cobaye peut réser­ver à un vio­leur, la rela­tion entre une patiente en trai­te­ment longue durée et un chi­rur­gien esthé­tique répu­té, le débat éthique sur les limites de la thé­ra­pie génique… Mais plein de bonnes idées, des acteurs géniaux et une pho­to sublime ne suf­fisent pas à faire quelque chose qui tient : il fau­drait évi­ter d’ac­cu­mu­ler les situa­tions impro­bables, de faire traî­ner dans le coin un ban­dit en cavale qui n’ap­porte rigou­reu­se­ment rien à l’in­trigue et sur­tout, sur­tout, évi­ter de mul­ti­plier des scènes qui donnent l’im­pres­sion de durer trois heures dans un film qui n’en fait pour­tant que deux.