In time

d’Andrew Niccol, 2011, *

Vous connais­sez la ques­tion tra­di­tion­nelle : « que feriez-vous s’il ne vous res­tait qu’une jour­née à vivre ? »

Et bien, c’est l’i­dée du film. Les pauvres ont une jour­née, une heure, moins même, et doivent gagner du temps par le tra­vail ou le vol. Les riches ont des siècles devant eux, le vieillis­se­ment étant arrê­té pour tout le monde à 25 ans.

La suite est hau­te­ment pré­vi­sible : c’est un pauvre qui devient riche et décide de ren­ver­ser le système.

L’idée elle-même n’est pas for­cé­ment mau­vaise (même si bon, le coup du « je te ven­ge­rai Maman », il est un peu grillé depuis l’ou­ver­ture de Kick-Ass), mais il fau­drait que la réa­li­sa­tion suive : rythme inégal, pho­to par­fois superbe, par­fois fran­che­ment ratée, et acteurs aléa­toires plombent un peu le film. Et que dire du brui­teur, qui n’a jamais réus­si à déci­der si les voi­tures étaient élec­triques ou ther­miques, pour ne rele­ver que la plus grosse des absur­di­tés audi­tives qui par­sèment la bande-son ?

Oh, et que dire des inco­hé­rences chro­no­lo­giques, dans un film dont le concept est pré­ci­sé­ment basé sur le temps ? Les héros ont vingt-cinq secondes à vivre, le héros court pen­dant vingt secondes, arrive à la borne à trois secondes, met dix secondes à rechar­ger, dix secondes à retrou­ver l’hé­roïne, et elle est encore vivante ? Non mais c’est quoi cette scène de merde ?

Bref, y’a de l’i­dée, y’a même de bonnes choses, mais glo­ba­le­ment, s’il ne me res­tait qu’une jour­née à vivre, je n’i­rais pas voir In time¹.

¹ Alors, accro­chez-vous : le titre fran­çais offi­ciel du film est… Time out. Vous com­pren­drez que j’aie excep­tion­nel­le­ment gar­dé le titre anglais. Oo