Bellflower

expé­rience de Evan Glodell, 2008–2011

Inracontable, inré­su­mable, incri­ti­quable. Bellflower est un énorme bor­del, le fils natu­rel d’Easy rider, de Thelma et Louise et de Max Max, une his­toire d’a­mour, de haine et d’a­po­ca­lypse, une des­cente aux enfers sous LSD, un cau­che­mar fan­tas­ma­tique où réa­li­té, rêve et gami­ne­ries se mêlent inextricablement.

Techniquement, le par­ti-pris d’un tour­nage cras­seux, avec des pous­sières sur l’ob­jec­tif et un ren­du façon film péri­mé déve­lop­pé dans des pro­duits tour­nés, sur­prend mais colle par­fai­te­ment au film, le mon­tage est aus­si bor­dé­lique que réus­si, les acteurs sont por­tés par autre chose que leur salaire (le tour­nage a eu lieu en 2008 et rien que la pré­pa­ra­tion de la Skylark a dû bouf­fer une bonne part des 17 000 dol­lars de bud­get total), et ce film qua­si-ama­teur accroche par le talent des gens qui l’ont fait.

Je sau­rais pas quelle note mettre à ce road-love-bad-trip hal­lu­ci­na­toire, mais une chose est sûre : ça fait son effet.