Alien, le huitième passager

de Ridley Scott, 1979, ****

Hier, je sais pas pour­quoi, je me suis ren­du compte que ça fai­sait très long­temps que j’a­vais pas revu Le hui­tième pas­sa­ger, pre­mier de la série Alien.

Donc, je viens de me le refaire.

Ben faut le recon­naître : ça a très bien vieilli. Bien sûr, les effets spé­ciaux sont dépas­sés, sur­tout depuis qu’on a rem­pla­cé les maquettes par des incrus­ta­tions en 3D. Et bien sûr, les inter­faces homme-machine super évo­luées font épou­van­ta­ble­ment rin­gardes — ah, les écrans en noir et vert, les vieux cla­viers et les lou­piotes… — et d’ailleurs, 2001, quoique plus vieux de douze ans, fait plus moderne aujourd’­hui avec ses petits ter­mi­naux por­ta­tifs (non, j’ai pas dit « iPad »).

Mais l’am­biance, elle, est tou­jours là.

Le mon­tage, très lent au départ, qui s’ac­cé­lère pro­gres­si­ve­ment au fil des frayeurs… Les décors qui changent peu à peu, pas­sant des grands cou­loirs lumi­neux de la pas­se­relle aux cour­sives des machines, puis aux cana­li­sa­tions… Les per­son­nages qui stressent pro­gres­si­ve­ment, per­dant en coif­fure ce qu’ils gagnent en sueur…

Bien sûr, il y a quelques effets faciles et un peu exa­gé­rés, comme la panne de la navette pen­dant la des­cente ini­tiale ou les cli­gno­te­ments de l’é­clai­rage vers la fin. Mais pas de quoi cas­ser l’am­biance, oppres­sante, pre­nante, étouf­fante qui règne au sein du Nostromo.

Et pas de quoi abî­mer un film qui reste pro­ba­ble­ment la réfé­rence du sur­vi­vor spa­tial, simple, effi­cace et angois­sant comme on l’aime.