Indécrottable

Il y a deux semaines, j’ex­pli­quais avoir tro­qué mon fidèle Desire Z con­tre un télé­phone mod­erne, un One S plus pré­cisé­ment, pour faire l’ex­péri­ence pra­tique : puisque tout le monde me dis­ait que le clavier physique ne ser­vait à rien, il n’y avait pas de rai­son que je ne puisse me faire à un appareil tout tac­tile, pour peu qu’il présente suff­isam­ment d’avantages.

Au bout d’une semaine, j’ai fait le chemin inverse, et j’ai re-passé huit jours avec mon Desire Z.

Le résul­tat de l’ex­péri­ence, brut et clair : le One S est désor­mais pro­priété d’une col­lègue de bureau, dernière à ne tou­jours pas avoir de smart­phone. Au pas­sage, y’a des gens qui m’ont qual­i­fié de “généreux”, ce que j’ai du mal à com­pren­dre : le télé­phone ne m’avait rien coûté (c’é­tait un cadeau à la sor­tie d’une con­férence de presse), donc je ne vois pas ce qu’il y a de généreux à le trans­met­tre à mon tour.

Com­mençons par le posi­tif. Oui, les smart­phones actuels ont des avan­tages. L’écran plus grand en est un : je reste allergique au for­mat géant des One X et Galaxy S3, mais le One S se cale très bien dans ma paume et la taille de l’écran per­met de point­er sen­si­ble­ment plus pré­cisé­ment que sur le Desire Z. Un incon­vénient toute­fois : j’ai décou­vert que je suis sen­si­ble aux matri­ces “Pen­Tile” de cer­tains écrans, notam­ment du One S ― qui se man­i­feste par des lignes col­orées sur les bor­ds de lignes con­trastées, en par­ti­c­uli­er sur du texte.

L’autre énorme avan­tage du One S, qui m’a même presque fait hésiter à le garder, c’est la réac­tiv­ité. Il charge les appli­ca­tions et les pages web beau­coup plus vite, passe d’une “fenêtre” à l’autre qua­si­ment sans lag, et c’est très agréable à l’emploi.

Il a aus­si une meilleure autonomie, et l’in­ter­face Sense est sen­si­ble­ment plus élé­gante que celle d’An­droid de base ― le Desire Z en dis­po­sait à l’o­rig­ine, mais les dernières ver­sions le met­tent à genoux au point de le ren­dre qua­si­ment inutil­is­able donc je suis passé à des ver­sions “non-Sense” d’Android.

Et au pas­sage, le mod­ule pho­to est infin­i­ment meilleur…

Dernier détail : le GPS du One S démarre plus vite et est plus fiable, ce qui peut être pra­tique pour les obsédés de car­togra­phie dans mon genre.

Mais.

Mais à force de taper du texte, j’en suis arrivé à une con­clu­sion sim­ple : un clavier tac­tile, aus­si bien foutu soit-il et même épaulé par un bon dic­tio­n­naire de cor­rec­tion des fautes de frappe, reste tout sim­ple­ment ridicule à côté d’un clavier physique ― du moins celui du Desire Z : j’ai eu l’oc­ca­sion de voir des claviers si mau­vais qu’on préférait le tactile…

Il y a un autre truc auquel je n’avais pas pen­sé mais qui m’a poussé à très rapi­de­ment maudire le One S : le track­pad. Le Desire Z (comme beau­coup de vieux HTC) a un petit pavé à côté de l’écran, per­me­t­tant de nav­iguer beau­coup plus aisé­ment dans les textes. Sans lui, il faut ten­ter de touch­er pile le bon endroit, ou bien se déplac­er avec les flèch­es de direc­tion qui peu­vent appa­raître sur l’écran : dans les deux cas, c’est une plaie.

Con­clu­sion : pour un type qui peut taper des SMS de 600 signes, les relire et les cor­riger avant de les envoy­er, le tout tac­tile est tout bon­nement insup­port­able. Et je ne par­le même pas du mec qui écrit des bil­lets de blog sur son téléphone¹…

Donc, Mon­sieur HTC, si tu peux me faire un One S avec le clavier et le track­pad du Desire Z, ça m’in­téresse. Sinon, désolé, mais tu n’est pas près de me reven­dre un appareil.

¹ Ce bil­let a été relu sur ordi­na­teur, mais tapé sur Desire Z pen­dant les pubs avant les séances ciné du jour.

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