Insaisissables

de Louis Leterrier, 2013, ****

Louis Leterrier. Deux Le trans­por­teur, un Incroyable Hulk, deux Choc des titans… Je n’a­vais pas prê­té ser­ment de ne plus jamais voir un de ses films, mais quand même, j’é­tais pas chaud. Et puis là, voi­là, la curio­si­té l’a empor­té. La bande-annonce m’a titillé l’es­prit, le cas­ting réunit plein d’ac­teurs en qui j’ai plu­tôt confiance, le scé­na­riste a pon­du Men in black… Me voi­là donc dans la salle.

Et bien, c’est sur­pre­nant. Pas chef-d’œu­vresque, mais tout à fait regar­dable et même fran­che­ment jouis­sif par moments. Leterrier ne fait pas dans le sobre — je pense qu’il n’y arri­ve­ra jamais — mais reste sen­si­ble­ment moins bor­dé­lique et tape-à-l’œil que dans ses pré­cé­dents opus, le scé­na­rio tout en faux-sem­blants est alam­bi­qué mais assez bien fichu, et le retour­ne­ment final n’est pas du niveau d’un Usual sus­pects mais fonc­tionne à fond.

Au final, c’est un fort bon moment, qui méri­te­ra sans doute d’être revu pour essayer de voir les « clefs » ; car comme un bon magi­cien, un bon scé­na­riste joue beau­coup sur l’illu­sion et le « tu vois ça ? Non, t’as rien vu » — le titre ori­gi­nal, Now you see me, est d’ailleurs bien plus repré­sen­ta­tif que le titre français.