Les aristochats

de Wolfgang Reitherman, 1970, ***

Au ciné d’à côté, ils aiment bien, le week-end, pas­ser des films un peu vieillots, notam­ment le matin quand seuls les gens qui ont des gosses sont réveillés. Aujourd’hui, débout éton­nam­ment tôt pour un same­di (j’ai pas de gosses, mais je suis pas encore tout à fait reca­lé de mon séjour outre-Atlantique), j’en ai pro­fi­té pour aller mater un Disney que j’a­vais pas vu depuis, ouh là, oui, au moins.

Les aris­to­chats a des bons et des mau­vais points. Côté posi­tif : l’a­ni­ma­tion n’a pas trop vieilli et le gra­phisme, s’il n’a pas la qua­li­té d’un Miyazaki récent, pro­fite d’une sobrié­té et d’une élé­gance indé­niables. Positif aus­si : ça doit être un des pre­miers exemples de famille recom­po­sée pré­sen­tée comme quelque chose de tota­le­ment natu­rel au ciné­ma. Enfin, cer­tains pas­sages sont tou­jours irré­sis­tibles — des gags de Napoléon et La Fayette, Tout le monde veut deve­nir un cat, O’Malley qui sort de l’eau…

Côté néga­tif : bon, déjà, le point de départ, c’est qu’une vieille peau trouve ses chats plus méri­toires que son major­dome, ça titille tou­jours la fibre trots­kiste qui som­meille en moi. Ensuite, beau­coup de gags sont basiques et/ou trop longs, comme celui de la meule de paille, et l’en­semble manque par­fois un peu de rythme.

Mais l’un dans l’autre, ça reste quand même un film bien sym­pa­thique qui n’a pas trop mal vieilli.