La stratégie Ender

de Gavin Hood, 2013, ***

« Tiens, si on pre­nait un zeste de Star trek, une dose de WarGames, un trait de Starship troo­pers et un filet de Star wars, ça pour­rait faire un truc mar­rant, non ? On pour­rait trai­ter de rela­tions père-fils, de gué­rillas entre frères, de stra­té­gie mili­taire, de sacri­fices héroïques, d’en­fants-sol­dats, de hié­rar­chie, d’armes ultimes, de res­pon­sa­bi­li­té devant l’Histoire, mais bon sans trop creu­ser parce qu’il faut que ça reste familial. »

Je crois que c’est à peu près le cahier des charges qui a pré­si­dé à l’é­cri­ture et à la réa­li­sa­tion de La stra­té­gie Ender, film sui­vant la for­ma­tion d’un gamin pré-des­ti­né à deve­nir stra­tège et amiral.

Ça mange un peu à tous les râte­liers, ça effleure plein de sujets poten­tiel­le­ment brû­lants mais sans aller au fond des choses pour cho­quer per­sonne (mais si, au pas­sage, ça peut faire réflé­chir quel­qu’un sur l’op­por­tu­ni­té d’u­ti­li­ser les équi­va­lents à venir des bombes ato­miques, c’est tou­jours bon à prendre), c’est bien réa­li­sé et joué cor­rec­te­ment, bref, ça ne va pas loin mais ça se laisse regar­der sans déplai­sir et le titre a été tra­duit en fran­çais (ce qui devait plus être arri­vé en SF depuis une bonne quin­zaine d’an­nées), alors si on a une carte illi­mi­tée, pour­quoi pas ?