Bon rétablissement !

de Jean Becker, 2013, ***

Y’a des jours où je me demande si les cri­tiques ont vu un film avant d’é­crire des­sus. Parce que bon, non, Pierre ne sort pas de l’hô­pi­tal avec une vision des choses et de l’u­ni­vers radi­ca­le­ment chan­gée : bou­gon il entre, bou­gon il sort ; le qua­li­fier de misan­thrope au départ est exa­gé­ré et il n’est pas un ange après cette épreuve. S’il peut paraître homo­phobe, c’est plus par mal­adresse et grande gueule que par véri­table méchan­ce­té, et Camille et Maëva ne sont quoi qu’on dise pas les pre­miers chats éga­rés aux­quels il s’attache.

Du coup, plus que le séjour ini­tia­tique ven­du, Bon réta­blis­se­ment ! est une tranche de vie, un por­trait comi­co-dra­ma­tique de l’hô­pi­tal et des gens qui y passent ou qui y vivent.

C’est par­fois drôle (un peu), par­fois triste (pas trop sou­vent), quelques trucs sont assez bien vus, les dia­logues sont bien écrits et bien ser­vis (le duo Lanvin-Darroussin fonc­tionne tou­jours, même s’il n’est plus aus­si grin­çant que dans Mes meilleurs copains) et même si dans l’en­semble ça reste gen­til et simple, ça fait pas de mal et c’est plu­tôt agréable.