永遠の0

de Takashi Yamaza­ki, 2013, **

À la mort de sa grand-mère, un jeune homme apprend que son vrai grand-père n’é­tait pas celui qu’il a con­nu, mais un pilote de Zero mort dans une mis­sion kamikaze peu avant la fin de la Sec­onde guerre mon­di­ale. Avec sa sœur, il part ren­con­tr­er des vétérans pour com­pren­dre qui était ce grand-père fan­tôme, qui appa­raît au fil des réc­its comme un pleu­tre ne pen­sant qu’à sa pro­pre vie, un excel­lent pilote décidé à pro­téger sa famille, ou un mélange des deux…

On ne peut pas dire que cette his­toire de Zero de l’é­ter­nité¹ forme un très grand film. En cause ? La volon­té du réal­isa­teur de se con­tenter d’une œuvre famil­iale : plutôt que de creuser la per­son­nal­ité de Miyabe, il préfère se con­cen­tr­er sur ses descen­dants et leurs réac­tions lorsqu’ils appren­nent son his­toire. Du coup, au lieu d’un réc­it dur sur l’homme, ses con­vic­tions, la façon dont elles sont ébran­lées dans l’ad­ver­sité, et son choix final, il nous livre un réc­it édul­coré et vague­ment lar­moy­ant, avec des scènes glu­antes d’é­mo­tion à la guimauve.

T'en as un beau type 21, je peux te l'emprunter ?
T’en as un beau type 21, je peux te l’emprunter ?

Je suis peut-être un peu dur : après tout, l’essen­tiel du film se regarde sans déplaisir, les scènes aéri­ennes sont plutôt réussies mal­gré des images de syn­thèse un peu vis­i­bles, et quelques pas­sages sont franche­ment épiques. Mais il manque vrai­ment de pro­fondeur, de per­spec­tive, et fait trop famil­ial pour espér­er séduire un pub­lic adulte — au con­traire de l’adap­ta­tion en man­ga du roman orig­i­nal, qui est elle une réus­site absolue, dure et com­plexe à souhait.

¹ À son habi­tude, le comité anti-tra­duc­tions foireuses ne com­prend pas com­ment The eter­nal Zero pour­rait être une tra­duc­tion française de 永遠の0. Tant qu’à avoir un titre étranger, autant pren­dre la ver­sion originale.

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