Incendies

Je viens de voir ça dans le Guide VFR du Ser­vice de l’in­for­ma­tion aéronautique :

incendies

Le cor­rec­teur qui som­meille en moi ne peut s’empêche de noter que Cana­dair, étant un nom propre, est inva­riable, mais c’est pas la par­tie vrai­ment inté­res­sante. Ce qui vaut ce billet, c’est la liste des appareils.

Le Fok­ker 27 a été uti­li­sé à la Sécu­ri­té civile à par­tir de 1988, d’a­bord en loca­tion, puis en propre à par­tir de 1990 sous les indi­ca­tifs Péli­can 71 et 72. Vous pou­vez cher­cher ces avions un bon bout de temps sur Google News : ils ont été rem­pla­cés en 2005 par deux Bom­bar­dier Q400, bap­ti­sés Milan 73 et 74 – vous notez comme les numé­ros prennent bien la suite. Oui, c’est ça, ça fait plus de dix ans maintenant.

Si vous sou­hai­tez esti­mer plus pré­ci­sé­ment la date de der­nière mise à jour de ce para­graphe, il y a une autre indi­ca­tion. La Sécu­ri­té civile n’a jamais pos­sé­dé de Lock­heed C‑130 Her­cules, mais il était ques­tion d’en ache­ter. Deux exem­plaires ont été loués entre 1990 et 1996, puis un de 1998 à 2000, date à laquelle il s’est écra­sé à Bur­zet, met­tant fin à la car­rière de l’Her­cules à la Sécu­ri­té civile.

On peut donc affir­mer sans risque d’er­reur que dans ce docu­ment concer­nant les “infor­ma­tions aéro­nau­tiques en vigueur : 2 avril 2015” (d’a­près la cou­ver­ture) et mis à jour tous les ans, il y a au moins un para­graphe qui n’a pas été retou­ché depuis 2000, alors même qu’il était caduc.

Gros bide
Le Bom­bar­dier Q400 MR, avec sa soute de 10 t, a rem­pla­cé le Fok­ker 27–600 (6,4 t) et per­mis d’a­voir de nou­veau un bom­bar­dier un peu plus lourd après l’ar­rêt des Lock­heed Her­cules (12 t).

Ça peut paraître anec­do­tique : après tout, qu’on parle de Fok­ker 27, de Lock­heed C‑130 ou de Bom­bar­dier Q400, ça ne change pas grand-chose au conseil de base (ne pas s’ap­pro­cher à moins de 5 milles d’un incen­die et lais­ser les bom­bar­diers d’eau bos­ser tran­quille­ment). Ce qui me cha­grine, cepen­dant, c’est qu’on parle là d’une publi­ca­tion offi­cielle de la Direc­tion géné­rale de l’a­via­tion civile, com­por­tant notam­ment des ins­truc­tions de sécu­ri­té à l’at­ten­tion des pilotes pri­vés. Et que je ne puis m’empêcher de pen­ser que si tous les para­graphes sont mis à jour avec la même effi­ca­ci­té, ça craint.