Débris

Je sais pas vous, mais moi, y’a un truc qui m’a­gace depuis quelques jours : y’a plein de gens qui parlent d’un “débris d’aile” pour par­ler du fla­pe­ron de Boeing 777 récem­ment découvert.

Pour­quoi donc, me direz-vous ?

Et bien, parce qu’un débris est un “mor­ceau ou ensemble de mor­ceaux qui res­tent d’une chose bri­sée, détruite par une action phy­sique ou chi­mique, natu­relle ou pro­vo­quée” (TLF), un “reste de ce qui est bri­sé ou en par­tie détruit” (Aca­dé­mie).

Le fla­pe­ron, d’a­près les pho­tos qu’on en a vues, est entier, vague­ment cabos­sé et un peu cou­vert de balanes, mais pas spé­cia­le­ment bri­sé ni détruit. Quant à l’aile, on n’a aucune idée de son état, elle est peut-être encore entière à cet élé­ment près, quelque part au fond de l’o­céan indien.

En tout cas, un fla­pe­ron com­plet, pour moi, c’est pas un débris, c’est un mor­ceau, ou mieux encore une pièce.

Si vous avez l’impression que je pinaille, je ne vous don­ne­rai pas for­cé­ment tort. Mais des gens qui gagnent leur vie grâce à l’in­for­ma­tion en langue fran­çaise seraient bien ins­pi­rés de l’u­ti­li­ser avec le maxi­mum de pré­ci­sion possible.