Iron Man 2

de Jon Favreau, 2010, ***

Euh, pour­quoi j’ai été voir ça, déjà ? Ah oui : parce que Robert Downey Jr est un acteur que j’a­dore, parce que Mickey Rourke parais­sait pro­met­teur dans le rôle d’un ven­geur carac­té­riel un peu cat­cheur sur les bords, et sur­tout parce qu’un truc très con pour se détendre le neu­rone, ça marche bien, des fois. Et puis, y’a rien au cinoche cette semaine et ça fait au moins un sujet de dis­cus­sion avec les nom­breux de la rédac” qui veulent le voir.

Donc, le tome 2 est-il aus­si mau­vais que le pre­mier ?

Dieu mer­ci, non.

En fait, il est même lar­ge­ment meilleur. Faut dire qu’ils ont ajou­té un truc qui peu par­fois être utile au ciné­ma : un scé­na­rio. Bon, c’est pas American beau­ty, hein, mais y’en a un. Qui pose plu­sieurs ques­tions, comme la légi­ti­mé d’un indi­vi­du à conser­ver pour lui l’arme la plus puis­sante et à deve­nir consé­quem­ment l’é­qui­valent d’un dieu omni­po­tent, le poids du pas­sé, la res­pon­sa­bi­li­té de pilo­ter soi-même un véhi­cule his­to­rique de com­pé­ti­tion¹, tout ça.

L’ajout de Scarlett Johansson en assis­tante juri­dique / garde du corps / agent secret est bien­ve­nue, pas seule­ment pour les répliques offertes (« Qui est-ce ? — La source poten­tielle d’un très coû­teux pro­cès pour har­cè­le­ment sexuel. ») mais aus­si parce qu’elle apporte un contre-point comique ana­logue à Potté, désar­mant de fra­gi­li­té (« Oooh, un p’tit chat. ») jus­qu’au moment où il sort les griffes. Et puis, comme pré­vu, Rourke est un méchant à la hau­teur — même si savoir qui est le plus méchant, entre le psy­cho­pathe russe qui veut tuer tout le monde et le res­pec­table séna­teur amé­ri­cain, n’est pas tranché.

Iron man 2 est éga­le­ment plus auto-paro­dique que le pre­mier opus, et réus­sit à choi­sir entre comé­die et pur film de super-héros. C’est donc sou­vent plus mar­rant, tant dans les situa­tions que dans les dialogues.

Au final, ça casse pas trois pattes à un canard et ça vaut cer­tai­ne­ment pas 8 €, mais avec un abon­ne­ment illi­mi­té, ça passe pas mal.

¹ PS : À ce sujet, j’ai l’im­pres­sion qu’il y a une erreur de conti­nui­té dans le grand prix his­to­rique… En fait, à un moment, Stark arrive clai­re­ment dans la des­cente vers le virage du grand hôtel — ex-virage de la gare — et deux scènes plus tard, il passe sous le tun­nel. Là, c’est logique, sauf qu’entre les deux il devrait être dans le droite du por­tier ; or, la scène inter­ca­lée m’a plus fait pen­ser à l’en­chaî­ne­ment du casi­no, voire à Ste Dévote. Idéalement, fau­drait que je revoie pour être sûr, mais contrai­re­ment à d’autres films, j’ai pas for­cé­ment envie de subir ça deux fois. ^^