Les loups entre eux

de José Giovanni, 1985, ***

L’histoire n’est pas extrê­me­ment ori­gi­nale : c’est une varia­tion sur le thème du com­man­do de têtes brû­lées qui attaque une for­te­resse enne­mie — le pré­texte étant en l’oc­cur­rence de déli­vrer un géné­ral de l’OTAN pris en otage. L’histoire est de Giovanni, mais assez loin de cer­tains de ses petits chefs-d’œuvre (Dernier domi­cile connu, Le trou ou même Le rapace par exemple) : dans cette œuvre tar­dive, le réa­li­sa­teur se contente de l’ordinaire.

En revanche, on peut noter un cas­ting assez impres­sion­nant, qui réunit à peu près ce que le ciné­ma fran­çais pro­po­sait de mieux pour la rubrique « film d’ac­tion », avec Anglade, Arestrup, Brasseur, Darmon, Donnadieu et même un bref pas­sage de Giraudeau (qui sor­tait à l’é­poque d’un des bijoux immor­tels de Giovanni, Le ruf­fian). Et puis, ce qu’on n’ap­pe­lait pas encore une « guest-star », dont le rôle pour­tant essen­tiel (tant dans la trame de l’his­toire que dans la construc­tion du film) est car­ré­ment oublié sur la fiche Allociné : Patrick Edlinger, qui s’in­ter­prète lui-même (on retrouve même le célèbre Kombi dans lequel il traî­nait à l’é­poque) et apporte un contre­point paci­fique, limite roman­tique, à ce groupe de mercenaires.

Dans l’en­semble, c’est donc un film clas­sique, bien mené, dis­trayant mais sans grande his­toire, dont la prin­ci­pale ori­gi­na­li­té est une paire de séances d’es­ca­lade de haute voltige.