Sleeping beauty

de Julia Leigh, 2011, in-notable

Pas facile de par­ler de ça… En fait, tout le film joue sur le fan­tasme humain d’a­voir quel­qu’un tota­le­ment à sa dis­po­si­tion (même si “we have one rule : no pene­tra­tion”), en le ren­dant expli­cite de nuit (le concept mis en avant dans les résu­més : la fille qui prend des som­ni­fères pour mettre son corps à dis­po­si­tion des clients) et en le repre­nant comme une ombre de jour (avec en par­ti­cu­lier une scène de som­ni­fères plus clas­sique, mais curieu­se­ment beau­coup plus dérangeante).

Ce n’est, au pas­sage, pas le truc le moins inté­res­sant que de regar­der les réac­tions des autres spec­ta­teurs, beau­coup mani­fes­tant simul­ta­né­ment ou alter­na­ti­ve­ment, dans la même scène, exci­ta­tion et dégoût, gêne et fas­ci­na­tion, honte et mépris… Notons au pas­sage qu’il y avait autant de femmes que d’hommes dans la salle, et qu’elles mani­fes­taient le même mélange de sen­ti­ments contra­dic­toires : pour un sexo­logue ou un psy­chiatre, une séance de Slee­ping beau­ty pas­sée à regar­der les spec­ta­teurs doit valoir vingt bou­quins de cours.

Au glo­bal, le mot qui me paraît résu­mer mon sen­ti­ment, c’est “bizarre”. Et j’ai du mal à en trou­ver un autre.