Very bad trip

de Todd Philips, 2009, ****

Un enter­re­ment de vie de gar­çon à Las Vegas, rien de très ori­gi­nal pour un futur marié cali­for­nien, son beau-frère et ses deux meilleurs amis. Mais quand, au len­de­main de la folle nuit pré­vue, les trois der­niers s’a­per­çoivent qu’ils ont per­du le pre­mier, que la fian­cée attend, sans avoir la moindre idée de l’en­droit où il peut être ni de ce qu’ils ont pu faire la veille, ça se complique.

Et voi­là donc trois gueules de bois (le titre ori­gi­nal, The han­go­ver, est vache­ment mieux que le titre « fran­çais » conne­ment angli­ciste) lan­cées à la recherche de leur pas­sé et du fian­cé. Que fait un mate­las sur une sta­tue, pour­quoi un mafieux asia­tique les pour­suit-il, d’où vient cette voi­ture de police, pour­quoi un tigre est dans la salle de bains, où est pas­sée la canine du den­tiste, autant de ques­tions qui trou­ve­ront des réponses au fur et à mesure que l’en­quête pro­gresse, dans un monde aus­si lou­foque que dangereux.

Une réa­li­sa­tion ryth­mée, un scé­na­rio plein d’in­ven­tion et d’o­ri­gi­na­li­té, un enchaî­ne­ment de cli­chés sou­vent soi­gneu­se­ment dyna­mi­tés suf­fisent à faire oublier un point de départ un peu conve­nu et l’ab­sence de réflexion appro­fon­die. In fine, ce voyage à Vegas se révèle donc amu­sant, par­fois hila­rant, déca­lé, par­fois vague­ment cynique ou de mau­vais goût, et offre une dis­trac­tion hau­te­ment recommandable.