Hunger games — la révolte : partie 1

de Francis Lawrence, 2014, **

Le pre­mier Hunger games était une ver­sion moderne des jeux du cirque, le fils natu­rel de Battle royale et de Ultimate game. L’embrasement, pour sa part, après une pre­mière par­tie de poli­tique-fic­tion plu­tôt réus­sie, tour­nait à la resu­cée du pre­mier opus.

La pre­mière moi­tié du troi­sième volume aban­donne la tutelle de La guerre olym­pique et de Ultimate game et part plu­tôt sur la voie de V pour Vendetta et autres his­toires de sou­lè­ve­ments chez les peuples oppri­més. L’obsession pour l’i­mage et son pou­voir est tou­jours pré­sente — c’est mani­fes­te­ment le fil rouge de la série — mais pas­sée cette lutte de com­mu­ni­cants, que reste-t-il ? Des rebon­dis­se­ments écu­lés (aaaaah, la fran­gine qui file récu­pé­rer son chat et qu’on retrouve dans les esca­liers), des pas­sages pré­ten­tieux voire fran­che­ment logor­rhéiques (le mono­logue de Gale) et des erreurs de mon­tage gros­sières (la pre­mière règle d’un film d’ac­tion, c’est qu’un compte à rebours de trente secondes ne dure pas trois minutes).

Bon, c’est pas fran­che­ment mau­vais, les acteurs com­pensent plus d’une fois le manque d’o­ri­gi­na­li­té (même si j’at­tends God’s pocket avec impa­tience, je vou­drais pas que Philip Seymour Hoffman nous laisse là-des­sus), le rythme reste plu­tôt effi­cace et le scé­na­rio, pour conve­nu qu’il soit, a l’a­van­tage de s’en­chaî­ner sans douleur.

Mais je com­mence à me dire qu’on aurait dû en res­ter au pre­mier épisode.